Sommes-nous tous « digital » ?

Digitaliser, certes ! Les dirigeants ont en tête l’impérieuse nécessité d’apprentissage de l’usage pour leur entreprise -et pour leurs équipes, évidemment !- ainsi que quelques vagues données sur le retour business. La demande frémit, s’affine, mais en face, quelle réponse ?

A la suite d’une intervention sur l’intégration du digital et des réseaux sociaux pour un groupe médical, j’apprends que l’agence en charge de leur communication s’est présentée « agence digitale ». Alors qu’elle est connue, et même réputée, pour la mise en place d’événements en province.
Je vérifie rapidement l’existence de cette agence, recherche sur #google :Pas de page Facebook, ni de compte Twitter, un site Web qui affiche 404.

Une agence digitale peut-elle s’absoudre de toute présence sur les réseaux sociaux et le Web ?

Si comme à une certaine époque, à l’instar du peintre en lettres qui s’annonçait publicitaire, toute entité de communication ou de solution informatique se positionne comme digitale, il va y avoir du gâchis !!

Soyons professionnels, pour ne pas se discréditer auprès des chefs d’entreprise, déjà frileux en ce domaine.

Shiva

Différencions, pour mieux les faire travailler ensemble, les entreprises IT qui fournissent des outils informatiques, des agences et créateurs de sites web, jusqu’aux sociétés expérimentées à analyser les data de vos sites e-commerce. Distinguons les communicants, des community manager. La technologie, n’est pas la communication, et inversement. Discernons les instituts de formation, des experts qui pratiquent, et utilisent les fonctionnalités des réseaux au quotidien… Les talents doivent s’identifier, se compléter. Mais ne peuvent s’inventer.

Aux communicants de clarifier leur offre, car tous autant que nous sommes, nous n’avons pas les mêmes compétences.

Publié par

fabienne billat

Le numérique, c'est une culture, empirique, et humaine. Depuis 1998, mes missions professionnelles se succèdent dans ce domaine, toujours axées sur l'innovation avec la communication comme levier. En 2009 : Collaboration avec la start up Smub, Inc, développement de la techno de sharing de liens web, pour la presse magazine. En 2014 , le sujet de la transformation numérique se pose dans les entreprises mais rien n'est décrypté sur l'engagement des collaborateurs, dont l'implication permet de se rapprocher des entreprises et marques déjà très connectés. Je rédige donc "Au secours, ma boîte se digitalise !" synthèse de mes réflexions, issues de l'expérience terrain, et publiée dans Les Echos : https://wordpress.com/post/fabiennebillat.com/4 (en intégralité sur ce blog) Depuis, pour des acteurs économiques privés et publics je réalise des interventions, des conférences, adaptées au domaine d'activité et au niveau de maturité des utilisateurs, afin de créer un environnement performant. J'accompagne des dirigeants, des start upeurs, des dircom & marketing dans leur présence on-line, leur veille économique, l'optimisation de leur communauté, leur influence mais également celle de leur entreprise. Ponctuellement, je réalise des cover live tweets à la journée, lors d'événements numériques de grands comptes, avec des interviews. Cela vous inspire ? Contactons-nous !

4 réflexions au sujet de “Sommes-nous tous « digital » ?”

  1. #SoTrue !! Cela me fait penser, à une autre échelle, à tous ces photographes devenus « webmaster ». Bah quoi ? Une photo est une image, un site est le reflet d’une image, let’s go. Et fameux carnage visuel…

    Il serait bien de savoir qui fait quoi, et comment… Dans la communication, vu de l’extérieur, c’est un joyeux bazar pour rester poli. Le CM, le pubar, l’agence de com’, l’agence de marketing, etc, etc.. Vers qui se tourner pour quels besoins ?

    Le web a fait exploser les frontières d’un univers bien établi. Aujourd’hui, tout le monde pense pouvoir s’improviser dans les « nouveaux » métiers…

    Nous sommes déjà dans un pays frileux, et avec ce marché qui doit se réinventer, dont les frontières sont floues, le prospect ne sait à qui se fier, tant du fait de ces frontières que de son propre manque de culture.

    Il va falloir du temps avant que tout se stabilise.

    En tout cas, ce billet est, à mon sens, un juste constat des faits.
    Next step : on fait comment ? :p

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  2. Une belle idée, mais j’ai poney puis piscine, ça va pas être possible.
    Plus sérieusement, il faut, chacun à notre niveau, dans nos propres cercles d’influences, « éduquer » nos clients, nos prospects… Déjà, faire ça, le faire bien, ça sera déjà pas mal.

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